Introduction
Antananarivo, la capitale malgache, est actuellement enveloppée d’un épais brouillard, non pas de brume matinale, mais de particules nocives qui menacent la santé de ses habitants. La pollution atmosphérique, exacerbée par des conditions climatiques défavorables, entraîne une augmentation alarmante des maladies respiratoires et cardiovasculaires. Cet article explore les conséquences de cette situation préoccupante sur la santé publique et les mesures prises pour y remédier.
La Pollution Atmosphérique : Un Fléau Grandissant
Les effets de la pollution sur la santé des habitants d’Antananarivo sont de plus en plus visibles. Le Dr Domoina Rakotonoely, médecin à Ambondrona, témoigne d’une hausse des cas d’exacerbations aiguës d’asthme, particulièrement fréquentes ces derniers jours. « Samedi, par exemple, j’ai traité trois cas, dont un enfant et deux adultes. Les crises surviennent surtout la nuit, lorsque les pics de pollution sont atteints », explique-t-il. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la saison de l’asthme coïncide avec une forte pollution atmosphérique.
Les Maladies Respiratoires en Forte Hausse
Dans les hôpitaux pour enfants, les consultations pour irritations et inflammations des voies respiratoires sont en forte augmentation. Les toux persistantes et les difficultés respiratoires deviennent des motifs de consultation courants. Un médecin des 67 ha constate également une hausse des cas d’irritation oculaire, un autre effet néfaste de la pollution. Ces symptômes témoignent d’une détérioration de la qualité de l’air, qui impacte directement la santé des plus vulnérables.
Surveillance de la Qualité de l’Air
Face à cette situation alarmante, la Direction Générale de la Météorologie a décidé de prendre les devants en publiant un bulletin quotidien sur la qualité de l’air à Antananarivo. « Les pics de pollution persistent », souligne Zo Rakotomavo, chef du service des Recherches hydrométéorologiques. Depuis une semaine, la capitale suffoque sous un brouillard chargé de particules fines, rendant la situation critique.
Un Risque Accru de Maladies Cardiovasculaires
La pollution de l’air ne se limite pas aux maladies respiratoires. Les concentrations de particules fines PM2.5 dans certaines zones d’Antananarivo, comme Ampandrianomby et Andraharo, sont cinq à sept fois supérieures aux seuils recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette situation augmente le risque de maladies cardiovasculaires, un problème de santé publique majeur. Selon la 5e édition du rapport State of Global Air (SoGA), la pollution de l’air est le deuxième facteur de risque de décès dans le monde, ayant causé 8,1 millions de décès en 2021, selon l’institut HEI basé aux États-Unis.
Conclusion
Antananarivo est confrontée à une crise de santé publique liée à la pollution atmosphérique. Les témoignages des médecins et les données sur la qualité de l’air soulignent l’urgence d’agir pour protéger la santé des habitants. La sensibilisation à ce problème et la mise en place de mesures concrètes sont essentielles pour inverser cette tendance inquiétante. Les autorités doivent prendre des décisions éclairées pour améliorer la qualité de l’air et, par conséquent, la qualité de vie des Antananariviens.
La situation à Antananarivo est un appel à l’action pour tous, car la santé de la population est en jeu.