Le 14 décembre 2024, l’Institut coopératif de recherche sur l’atmosphère (CIRA) de l’Université d’État du Colorado a diffusé une image satellitaire frappante du cyclone tropical Chido, qui se déplaçait au-dessus de Mayotte, une île française située à l’ouest de Madagascar et à l’est du Mozambique. Ce phénomène météorologique a rapidement pris de l’ampleur, entraînant des conséquences tragiques et dévastatrices dans plusieurs régions de l’océan Indien.
Des Vents Violents et des Pluies Torrentielles
Le cyclone Chido a frappé le nord du Mozambique le 15 décembre, causant la mort d’au moins trois personnes et provoquant des destructions massives. Les provinces côtières de Nampula et Cabo Delgado ont été particulièrement touchées, avec des vents violents atteignant des rafales de 260 km/h et des pluies dépassant les 250 millimètres en seulement 24 heures. Les infrastructures ont souffert, de nombreux bâtiments ont été endommagés et l’électricité a été coupée dans plusieurs zones.
Un Bilan Humain Tragique
Les premières évaluations des dégâts ont révélé que deux personnes avaient perdu la vie dans la ville de Pemba, tandis qu’un enfant de trois ans a été emporté par les eaux à Nampula. Plus de 2 800 personnes ont été déplacées et ont dû trouver refuge dans des centres d’hébergement à Pemba. L’Institut national de météorologie du Mozambique (INAM) a qualifié la situation de critique, appelant à une réponse rapide et efficace pour aider les sinistrés.
L’Impact à Mayotte
Avant de toucher le Mozambique, le cyclone a déjà causé des ravages à Mayotte, où le bilan humain s’est alourdi à au moins 14 morts. Les autorités locales ont décrit la situation comme un véritable carnage, avec des maisons, des écoles et des établissements de santé partiellement ou totalement détruits. En réponse à cette catastrophe, un avion de la sécurité civile a atterri à Mayotte, transportant 3 tonnes de matériel médical et 17 soignants pour soutenir les efforts de secours.
Une Réaction Internationale
L’UNICEF a également annoncé son engagement sur le terrain pour aider les personnes touchées par le cyclone. L’agence de l’ONU a souligné l’importance de maintenir les services de base essentiels, alors que de nombreuses infrastructures ont été gravement endommagées. Les équipes de secours travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement pour évaluer les besoins et fournir une assistance rapide.
Les Comores : Un Pire Évité
Alors que le cyclone Chido s’éloignait de Mayotte, les Comores ont également été placées en vigilance post-cyclone. Bien que des alertes rouges aient été déclenchées, les dégâts se sont révélés mineurs, à l’exception des terres agricoles qui ont subi des pertes significatives. Le président comorien, Azali Assoumani, a exprimé sa solidarité envers Mayotte, tout en soulignant la nécessité de tirer des leçons de cette catastrophe et de s’adapter aux conséquences du changement climatique.
Un Avenir Incertain pour l’Agriculture
Les terres agricoles des Comores ont été particulièrement touchées, avec des bananeraies détruites, ce qui soulève des inquiétudes quant à la sécurité alimentaire future. Les autorités locales travaillent à rétablir les infrastructures et à soutenir les familles déplacées, mais les défis restent nombreux.
Conclusion
Le cyclone Chido a laissé une empreinte indélébile sur les îles de l’océan Indien, rappelant la vulnérabilité des régions côtières face aux événements climatiques extrêmes. Alors que les efforts de secours se poursuivent, il est crucial de renforcer la résilience des communautés face aux catastrophes naturelles et de promouvoir des stratégies d’adaptation au changement climatique. La solidarité internationale et l’engagement des agences humanitaires seront essentiels pour aider les populations touchées à se relever de cette tragédie.
