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La Banque mondiale met en avant la nécessité d’améliorer la qualité de l’éducation à Madagascar

La Banque mondiale a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant l’état du secteur de l’éducation à Madagascar. À travers des recherches menées dans treize communes réparties sur les six provinces du pays, elle a mis en lumière le lien indissociable entre le manque d’éducation et la pauvreté persistante qui touche une grande partie de la population malgache. Cet article explore les défis majeurs du système éducatif à Madagascar et souligne l’importance cruciale de réformes urgentes pour garantir un avenir meilleur aux générations futures.

Un système éducatif en crise

Malgré des avancées notables, telles qu’un taux de scolarisation net de plus de 95 % dans l’enseignement primaire et une réduction significative de l’analphabétisme, le système éducatif malgache fait face à des défis colossaux. En effet, moins d’un tiers des enfants parviennent à passer de la première à la cinquième année, ce qui soulève des inquiétudes quant à la rétention scolaire. En 2019, 97 % des enfants malgaches âgés de 10 ans étaient considérés comme « pauvres en apprentissage », incapables de lire et de comprendre un texte simple. Ce chiffre alarmant est supérieur à la moyenne observée en Afrique subsaharienne et dans les pays à faible revenu.

Les obstacles à l’éducation

La Banque mondiale identifie plusieurs obstacles qui entravent l’éducation à Madagascar. Parmi eux, le calendrier scolaire est un facteur déterminant. En effet, l’alignement du calendrier scolaire sur la saison agricole pourrait considérablement améliorer la fréquentation scolaire, en particulier dans les zones rurales où l’agriculture est la principale source de revenus. Cette approche pragmatique pourrait permettre aux enfants de concilier leurs obligations familiales et scolaires, favorisant ainsi une meilleure rétention.

La nécessité d’un soutien accru

Pour améliorer les résultats scolaires, la Banque mondiale plaide pour un soutien accru aux enseignants, notamment par le biais de formations adaptées et d’une rémunération améliorée. Les enseignants jouent un rôle crucial dans la qualité de l’éducation, et leur bien-être doit être une priorité. De plus, il est essentiel de fournir des matériaux d’apprentissage suffisants et d’investir dans des programmes d’éducation de rattrapage pour aider les enfants qui ont pris du retard.

L’éducation comme levier de développement

La Banque mondiale souligne que l’éducation de qualité est un levier essentiel pour briser le cycle de la pauvreté. Il existe une corrélation significative entre le niveau d’éducation d’un individu et son niveau de vie. En investissant dans l’éducation, Madagascar pourrait non seulement améliorer la productivité de sa population, mais aussi ouvrir la voie à un développement durable et inclusif. L’éducation est un phare d’espoir dans la lutte contre la pauvreté, et il est impératif de considérer les enfants d’aujourd’hui comme les bâtisseurs de l’avenir.

Conclusion : Un appel à l’action

L’éducation à Madagascar nécessite des réformes urgentes et profondes. La Banque mondiale appelle à une action collective pour améliorer la qualité de l’éducation, au-delà de la simple augmentation des taux d’inscription. En investissant dans l’éducation, Madagascar a l’opportunité de transformer son avenir, de réduire la pauvreté et de garantir un développement durable pour les générations à venir. Il est temps d’agir pour que l’éducation devienne un véritable moteur de changement et d’espoir pour tous les Malgaches.

Crédit Photo: MEN

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