Un incendie survenu dans la nuit du 9 au 10 janvier au Centre de santé de base (CSB) d’Alakamisy, situé à Anjozorobe, a causé des dégâts considérables et a conduit à l’incarcération de plusieurs membres du personnel médical. Cet incident tragique met en lumière des préoccupations majeures concernant la sécurité des établissements de santé et la gestion des ressources médicales dans la région.
Les faits marquants de l’incendie
L’incendie a éclaté dans un contexte où les services de secours faisaient défaut, laissant la population locale se battre contre les flammes avec les moyens du bord. Alertés par l’infirmier responsable de l’établissement, les gendarmes sont arrivés sur les lieux après que le feu ait été maîtrisé par les habitants. Heureusement, aucune blessure n’a été signalée, mais les dégâts matériels ont été significatifs, touchant notamment la pharmacie et une salle de stockage.
Une enquête ouverte
Suite à l’incendie, les autorités ont rapidement ouvert une enquête. Les gendarmes, appelés sur les lieux, ont constaté que des médicaments non consommés avaient disparu, ce qui a suscité des soupçons. Une expertise menée par une société d’électricité a confirmé que le feu n’était pas d’origine accidentelle, écartant ainsi la possibilité d’un problème lié aux installations électriques de l’hôpital.
Les suspects et leur détention
Quatre membres du personnel, dont un infirmier, une sage-femme, une pharmacienne et un gardien, ont été placés en détention préventive. Ils sont soupçonnés d’avoir orchestré un vol de médicaments sous couvert d’un incendie. L’infirmier, bien qu’absent lors de l’incendie, est également impliqué dans l’enquête. Les autorités judiciaires ont pris cette décision après avoir examiné les preuves et les témoignages recueillis sur place.
Réactions des organisations professionnelles
L’Ordre national des sages-femmes (ONSF) et d’autres organisations professionnelles ont exprimé leur soutien aux membres du personnel incarcérés. Dans une déclaration, l’ONSF a affirmé qu’il s’efforçait de résoudre la situation et de défendre les droits de ses collègues. Cette affaire soulève des questions sur la confiance du public envers les établissements de santé et la nécessité d’une surveillance accrue pour prévenir de tels incidents à l’avenir.
Conclusion
L’incendie du Centre de santé de base d’Alakamisy est un événement tragique qui met en lumière des problèmes systémiques au sein du secteur de la santé à Madagascar. Alors que l’enquête se poursuit, il est essentiel que les autorités prennent des mesures pour garantir la sécurité des établissements de santé et protéger les ressources médicales. La situation actuelle rappelle l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des soins de santé, afin de restaurer la confiance du public et d’assurer la sécurité des patients.
Gustave Mparany, en rapportant ces événements, souligne l’importance d’une vigilance constante face aux menaces qui pèsent sur les infrastructures de santé, et l’urgence d’agir pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.
