Hier, l’aéroport d’Addis-Abeba a accueilli une arrivée marquante : celle du président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, accompagné de Richard Randriamandrato, candidat malgache à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA). Ce sommet, qui se déroule dans la capitale éthiopienne, est d’une importance cruciale pour Madagascar, car il pourrait ouvrir la voie à une représentation significative de l’île au sein de l’organisation continentale.
Une Élection Cruciale
Aujourd’hui, Richard Randriamandrato se prépare à affronter deux concurrents de poids : Mahamoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti, et Raila Amolo Odinga, ancien Premier ministre du Kenya. L’élection du président de la Commission de l’UA, qui se déroule par vote secret et nécessite une majorité des deux tiers des États membres, est un moment décisif pour Madagascar. Sur son compte X, Randriamandrato a qualifié cette journée de « moment décisif », soulignant l’importance de cette élection pour l’avenir de son pays.
Une Première Historique pour Madagascar
Il est à noter que c’est la première fois que Madagascar présente un candidat pour ce poste prestigieux. En tant que membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenue l’Union africaine, Madagascar a souvent été sous-représenté dans les instances décisionnelles. La candidature de Richard Randriamandrato est donc un tournant historique, non seulement pour Madagascar, mais aussi pour les îles de l’océan Indien et la région de la SADC (Communauté de développement des États d’Afrique australe).
Le président Rajoelina a exprimé son soutien indéfectible à Randriamandrato, affirmant que cette candidature représente une opportunité unique pour Madagascar de faire entendre sa voix sur la scène continentale. « Ensemble, nous avons l’opportunité de marquer l’histoire », a-t-il déclaré lors de la présentation officielle du candidat.
Une Campagne Diplomatique Active
La campagne électorale de Richard Randriamandrato a été soutenue par une série d’initiatives diplomatiques. Au cours des dernières semaines, le président Rajoelina a mené des rencontres avec ses homologues africains pour promouvoir la candidature malgache. De plus, une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a effectué un roadshow diplomatique dans huit pays africains pour recueillir des soutiens.
La SADC a également exprimé son soutien à Randriamandrato, soulignant qu’il est le seul candidat de la région Afrique australe. Dans une lettre adressée aux États membres, l’organisation a encouragé ses membres à soutenir la candidature malgache, renforçant ainsi les chances de succès de Randriamandrato.
Un Verdict Attendu
Après six mois de campagne électorale intense, le verdict des urnes sera connu aujourd’hui. Les enjeux sont élevés, non seulement pour Richard Randriamandrato, mais aussi pour l’avenir de Madagascar au sein de l’Union africaine. La victoire pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour le pays, lui permettant de jouer un rôle plus actif dans les affaires africaines et de défendre les intérêts des États insulaires.
En conclusion, la candidature de Richard Randriamandrato à la présidence de la Commission de l’Union africaine représente un moment charnière pour Madagascar. Alors que le pays attend avec impatience le résultat de cette élection, l’espoir d’une plus grande représentation sur la scène continentale est palpable. Les yeux sont rivés sur Addis-Abeba, où l’histoire pourrait être en train de s’écrire pour la Grande Île.