Le 29 janvier 2025, un événement marquant s’est tenu à Antananarivo, Madagascar, où la Mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a organisé un atelier de concertation sur les transferts de fonds de la diaspora malgache. Cet atelier a réuni des acteurs clés du secteur des télécommunications, notamment Orange Money Madagascar, MVola et Airtel Money Madagascar. L’objectif principal de cette rencontre était de discuter des défis et des opportunités liés aux transferts d’argent numériques, un sujet crucial pour le développement économique du pays.
Contexte et objectifs de l’atelier
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Catalyser les investissements privés, y compris ceux de la diaspora, et soutenir le développement du secteur privé par la promotion de l’entrepreneuriat, de l’innovation et des liens d’affaires, en ciblant notamment les populations déplacées de force et les communautés d’accueil » (SDE4R). Ce projet, co-financé par la Banque Africaine de Développement, vise à mobiliser le potentiel économique de la diaspora malgache, en facilitant les investissements et en soutenant les initiatives entrepreneuriales.
La diaspora malgache joue un rôle essentiel dans l’économie du pays, et cet atelier a été l’occasion de renforcer les liens entre les opérateurs de téléphonie mobile et les acteurs de la migration, afin de maximiser l’impact des transferts de fonds.
L’importance des transferts de fonds pour Madagascar
Les transferts de fonds de la diaspora malgache représentent une source vitale de financement pour de nombreuses familles et pour l’économie locale. Selon les estimations, ces transferts contribuent à la subsistance de millions de personnes, soutiennent les petites entreprises et aident à réduire la pauvreté. Cependant, malgré leur importance, plusieurs obstacles freinent leur efficacité. Les coûts élevés des transactions, l’accessibilité limitée aux services financiers et les problèmes de régulation sont autant de défis à surmonter pour optimiser ces flux financiers.
Discussions avec les opérateurs mobiles
Lors de l’atelier, des discussions approfondies ont eu lieu avec les représentants des trois principaux opérateurs mobiles de Madagascar. Ces échanges ont permis d’identifier les difficultés rencontrées par les utilisateurs, notamment en ce qui concerne la régulation, les infrastructures et les frais de transfert. Les opérateurs ont partagé leurs expériences et leurs perspectives sur la manière d’améliorer les services de transfert d’argent, tout en répondant aux besoins spécifiques de la diaspora.
Des recommandations concrètes ont été formulées pour faciliter les transferts de fonds, telles que la réduction des frais de transaction, l’amélioration de l’accessibilité des services et la mise en place de partenariats stratégiques entre les opérateurs et les institutions financières. Ces mesures visent à encourager la diaspora à investir davantage dans leur pays d’origine, en rendant les transferts d’argent plus simples et plus abordables.
Un projet en réponse aux crises
Dans un contexte mondial marqué par des crises sécuritaires, des défis liés au changement climatique et des pressions démographiques croissantes, le projet SDE4R se positionne comme une réponse pertinente. En mobilisant les ressources humaines et financières de la diaspora, il répond à des besoins quotidiens et favorise l’entrée de capitaux dans le pays. En soutenant l’entrepreneuriat et l’innovation, ce projet contribue à la résilience économique de Madagascar et à l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables.
Conclusion
La rencontre entre l’OIM et les opérateurs de téléphonie mobile à Madagascar représente une étape significative dans la promotion des transferts de fonds de la diaspora. En favorisant le dialogue entre les différents acteurs, cet atelier a ouvert la voie à des solutions innovantes pour surmonter les obstacles existants et maximiser l’impact des transferts d’argent. En mobilisant le potentiel économique de la diaspora, Madagascar peut espérer un avenir plus prospère et inclusif, où chaque malgache, qu’il soit sur le sol national ou à l’étranger, peut contribuer au développement de son pays.
