Le gouvernement malgache, sous l’égide du Ministre des Mines, Olivier Herindrainy Rakotomalala, a décidé de mettre le cap sur le secteur pétrolier pour relancer son économie et attirer de nouveaux investissements. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où Madagascar dispose d’un potentiel pétrolier considérable, avec des réserves estimées à 1,7 milliard de barils de pétrole, bien que des études antérieures aient évalué ces réserves à près de onze milliards de barils.
Un potentiel pétrolier sous-exploité
Malgré la richesse de ses ressources, Madagascar n’a pas encore réussi à lancer une production pétrolière significative. Les gisements de Tsimiroro et de Bemolanga, qui contiennent une grande partie de ces réserves, n’ont pas été pleinement exploités. Selon l’Office National des Mines et des Industries Stratégiques (OMNIS), le gisement de Tsimiroro seul renferme environ 1,69 milliard de barils. Cette situation freine la contribution du secteur pétrolier à l’économie nationale, alors que le pays pourrait bénéficier d’une telle exploitation.
Obstacles rencontrés depuis 2019
Depuis 2019, le secteur pétrolier malgache a été confronté à plusieurs défis. La suspension des projets de promotion des blocs pétroliers a considérablement ralenti les activités d’exploration et d’exploitation. De plus, plusieurs compagnies pétrolières internationales ont choisi de quitter le pays, découragées par l’incertitude qui entoure le secteur. Face à cette réalité, le gouvernement a pris la décision stratégique de relancer le secteur pétrolier pour maximiser l’exploitation de ses ressources naturelles et attirer de nouveaux investisseurs.
Une stratégie de relance ambitieuse
Pour revitaliser le secteur, le gouvernement malgache a élaboré un plan d’action qui comprend plusieurs mesures clés. Parmi celles-ci, la réactualisation des contrats de partage de production est primordiale. Cette initiative vise à garantir une répartition plus équitable des revenus entre l’État et les opérateurs privés, rendant ainsi le secteur plus attractif pour les investisseurs. Le ministère des Mines est activement à la recherche de partenaires potentiels pour concrétiser ce projet.
Levée de la suspension et révisions des accords
En parallèle, le gouvernement envisage de lever la suspension de la promotion des blocs pétroliers, ce qui permettrait de relancer les explorations et d’attirer de nouveaux capitaux étrangers. Des discussions sont également en cours avec Madagascar Oil S.A. pour réviser les accords existants. L’objectif est d’établir des contrats plus équilibrés, adaptés aux réalités économiques actuelles, afin de renforcer la rentabilité du secteur tout en préservant les intérêts de Madagascar.
Conclusion
La relance du secteur pétrolier à Madagascar représente une opportunité majeure pour le pays. En maximisant l’exploitation de ses ressources naturelles et en attirant de nouveaux investissements, Madagascar pourrait non seulement renforcer son économie, mais aussi améliorer le bien-être de sa population. Le chemin à parcourir reste semé d’embûches, mais avec une stratégie claire et des mesures adaptées, le pays pourrait enfin tirer parti de son potentiel pétrolier inexploité.
Irina Tsimijaly