Antananarivo, la capitale de Madagascar, est actuellement confrontée à une crise d’approvisionnement en eau qui touche des milliers de résidents. Lors d’une réunion technique tenue hier au siège du Projet d’Amélioration de l’Accès à l’Eau Potable (PAAEP) à Ankorondrano, des acteurs clés se sont réunis pour discuter des mesures urgentes à prendre afin de pallier cette pénurie d’eau.
Un Problème Récurrent
La question de l’approvisionnement en eau à Antananarivo n’est pas nouvelle. Les coupures fréquentes et les pénuries d’eau sont devenues une réalité quotidienne pour de nombreux habitants. La réunion a permis de faire le point sur les projets en cours et de définir les priorités pour l’année à venir, notamment en vue des engagements pris par le président de la République.
Projets Prioritaires
L’un des projets phares discutés lors de cette réunion est la construction de stations de traitement d’eau à Amoronakona et le renforcement de la station de production d’eau à Faralaza. Ces infrastructures visent à améliorer l’approvisionnement en eau pour le Nord-Ouest du Grand Tana. Selon Lalaina Andrianamelasoa, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, ces projets sont cruciaux pour répondre aux besoins croissants de la population.
La Station de Traitement d’Amoronakona
La station de traitement d’eau à Amoronakona, qui aura une capacité de 50 000 m³, est un élément central du projet Tana Water III. Elle devrait permettre de résoudre une partie significative des problèmes d’approvisionnement en eau, en améliorant l’accès à l’eau potable pour les habitants de la capitale.
Actions Immédiates
En attendant la réalisation de ces projets à long terme, des solutions temporaires ont été mises en place. Le ministre a annoncé l’installation de bonbonnes d’eau dans les quartiers et le déploiement de camions-citernes pour répondre aux besoins urgents. Environ 35 nouvelles bonbonnes et 18 camions de 10 m³ seront ajoutés aux infrastructures existantes.
Témoignages des Résidents
Les témoignages des habitants révèlent l’ampleur de la crise. Tolotra, résident d’Ambohimahitsy, déclare : « Chez nous, cela fait plusieurs mois que l’eau ne marche plus. » Alex, habitant d’Ambanilalana Itaosy, ajoute : « L’eau ne revient qu’à minuit et est coupée à trois heures du matin. C’est totalement la galère. » Ces voix illustrent la détresse des citoyens face à une situation qui semble s’aggraver.
Conclusion
La crise de l’eau à Antananarivo nécessite une attention urgente et des actions concrètes. Les projets en cours, bien qu’encourageants, doivent être mis en œuvre rapidement pour soulager les habitants de la capitale. La collaboration entre les différents acteurs, tels que la Jirama et le ministère de l’Eau, est essentielle pour garantir un accès durable à l’eau potable. En attendant, les mesures temporaires, comme l’installation de bonbonnes et le déploiement de camions-citernes, sont des étapes nécessaires pour atténuer la souffrance des résidents. La situation actuelle rappelle l’importance de l’eau, non seulement comme ressource vitale, mais aussi comme droit fondamental pour tous.
