Les contestations de la situation actuelle à Madagascar prennent de l’ampleur, bien qu’elles demeurent, pour l’heure, des paroles en l’air. Lors de la présentation des vœux des opposants à Bel’Air, le président de la Plateforme de l’opposition pour la démocratie (RMDM), Pasteur Edouard Tsarahame, a exprimé des revendications claires : un changement de gouvernement dirigé par Christian Ntsay et la démission du président Andry Rajoelina. Ces déclarations soulignent un mécontentement croissant face à la gestion du pays.
Une Gestion Défaillante
La nécessité d’un changement au sein du gouvernement est largement justifiée par la défaillance de celui-ci dans la gestion de la crise sociale et économique qui frappe Madagascar. La hausse des prix des produits de première nécessité (PPN), notamment le riz, a considérablement affecté le pouvoir d’achat de la majorité des Malgaches. Les difficultés rencontrées par l’État pour fournir des services de base tels que l’eau et l’électricité exacerbent encore plus la situation. Ces problèmes, qui touchent le quotidien des citoyens, sont des points de critique majeurs à l’encontre du gouvernement de Christian Ntsay.
Un Premier Ministre en Place depuis Trop Longtemps
Christian Ntsay, en tant que Premier ministre, est à la tête de l’administration depuis plus de six ans. Cette longévité aurait dû lui permettre de maîtriser les rouages du système et de s’attaquer efficacement aux problèmes quotidiens auxquels sont confrontés les dirigeants et les administrés. Cependant, la situation semble s’aggraver depuis le retour au pouvoir du régime Rajoelina. Le dernier rapport de la Banque mondiale, qui place Madagascar parmi les pays les plus pauvres au monde, témoigne de l’inefficacité des politiques mises en œuvre.
Promesses Non Tenues et Développement Inexistant
La démission du président Rajoelina est souvent évoquée en raison de son incapacité à instaurer une politique de développement adaptée aux besoins de la population. Les promesses faites lors de son accession au pouvoir n’ont pas été tenues, laissant la population dans une situation de précarité. Des figures religieuses, comme le cardinal Tsarahazana, ont exprimé leur tristesse face à la « dure pauvreté » qui sévit dans le pays. Les évêques de Madagascar ont également souligné l’absence de développement, renforçant ainsi les critiques à l’encontre du régime en place.
Appel à la Responsabilité
Lors de son discours, Pasteur Tsarahame a appelé les forces de l’ordre à prendre leurs responsabilités si les revendications de l’opposition ne sont pas prises en compte. Cependant, il semble que les hauts responsables des corps de sécurité aient choisi de soutenir le régime Rajoelina. Face à cette situation, le président de la RMDM a également exhorté la population à agir si les forces de l’ordre ne défendent pas les intérêts de la majorité silencieuse.
Conclusion : Un Avenir Incertain
La situation actuelle à Madagascar est marquée par un mécontentement croissant et des appels au changement. Les revendications formulées par l’opposition, notamment la démission de Rajoelina et un changement de gouvernement, mettent en lumière les défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. Alors que la population continue de souffrir de la pauvreté et de l’inefficacité des services publics, l’avenir politique de Madagascar reste incertain. Les prochaines semaines pourraient être décisives pour l’avenir du pays et la voix de la population pourrait bien jouer un rôle crucial dans la détermination de son destin.
