Le cyclone tropical Chido, qui a émergé dans le sud-est du bassin de l’océan Indien, représente une menace sérieuse pour plusieurs pays d’Afrique australe. Avec des prévisions indiquant que près de 2,7 millions de personnes pourraient être touchées, il est crucial de comprendre l’ampleur de cette catastrophe naturelle imminente et les mesures de préparation mises en place pour atténuer ses effets.
Aperçu de la Situation
Chido a été classé comme un cyclone tropical intense de catégorie 4 le 10 décembre, avant de se renforcer à nouveau en catégorie 3 le 13 décembre. Les pays les plus affectés incluent les Comores, Madagascar, le Malawi, Maurice, les Seychelles et le Mozambique. Les estimations actuelles indiquent que 1,7 million de personnes au Mozambique, 440 479 au Malawi, et d’autres milliers dans les Comores et Madagascar seront directement exposées à des vents violents et à des pluies torrentielles.
Trajectoire et Impact Prévu
Le cyclone devrait passer à proximité de Madagascar, Glorioso, Mayotte et l’archipel des Comores avant de toucher terre au Mozambique, plus précisément à Pemba, le 15 décembre. Les prévisions indiquent des pluies pouvant atteindre 200 mm en 24 heures et des vents dépassant 120 km/h, des conditions similaires à celles observées lors des cyclones Gombe et Freddy en 2022 et 2023.
Préparation et Réponse d’Urgence
Face à cette menace, des efforts de préparation sont en cours dans toute la région. Les autorités locales et les organisations humanitaires mettent en œuvre des mesures d’urgence pour protéger les populations vulnérables.
Actions Entreprises
- Diffusion d’Avis : Des alertes ont été émises pour informer les communautés à risque des dangers imminents.
- Repositionnement des Fournitures Humanitaires : Les stocks de nourriture et de matériel de secours sont déplacés vers des zones stratégiques pour une distribution rapide après le passage du cyclone.
- Évacuation Préventive : Des plans d’évacuation sont activés, et les populations sont encouragées à se déplacer vers des zones plus sûres.
- Pré-déploiement de Personnel : Des équipes d’intervention sont prêtes à agir rapidement pour fournir une assistance humanitaire.
Coordination Internationale
L’Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) joue un rôle clé dans la coordination des efforts d’assistance. Des analyses géospatiales sont mises en place pour évaluer les impacts potentiels du cyclone, et des équipes d’évaluation sont prêtes à être déployées si nécessaire.
Situation Spécifique par Pays
Madagascar
À Madagascar, bien que les dégâts soient prévus comme limités, l’accès au nord du pays reste un défi en raison des infrastructures endommagées par des cyclones précédents. Le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) a déjà déployé des stocks alimentaires dans le nord et a mobilisé des équipes d’intervention.
Comores
La Croix-Rouge comorienne travaille à l’inventaire des ressources disponibles et à l’activation des cellules de crise pour faire face à l’impact du cyclone. Des campagnes de sensibilisation communautaire sont également en cours.
Mozambique
Le Mozambique se prépare à l’impact direct de Chido. L’Institut national de gestion des catastrophes (INGD) a finalisé son plan d’intervention d’urgence et prépositionne des stocks dans les zones vulnérables. Des centres d’hébergement sont également préparés pour accueillir les personnes déplacées.
Malawi
Le gouvernement malawite a émis des avis de sécurité, conseillant aux citoyens de se déplacer vers des terrains plus élevés et de suivre les ordres d’évacuation. Un centre d’opérations d’urgence sera établi pour coordonner la réponse.
Conclusion
Le cyclone tropical Chido représente une menace sérieuse pour l’Afrique australe, avec des millions de personnes potentiellement touchées. Les efforts de préparation et de réponse d’urgence sont essentiels pour minimiser les pertes humaines et matérielles. La solidarité régionale et internationale sera cruciale pour surmonter cette crise et soutenir les populations affectées dans les jours à venir. Les autorités et les organisations humanitaires continuent de surveiller la situation de près, prêtes à intervenir pour protéger les vies et les moyens de subsistance.
